jeudi 26 septembre 2013

Faire cause commune pour être plus fort



Déclaration de presse commune de « l’Association des Anciens Fondeurs et Victimes de l’Amiante d’Argentan » et du « Collectif des Ex-honeywell Condé »



Le lundi 16 septembre 2013, le « Collectif des Ex-honeywell Condé » et « l’Association des Anciens Fondeurs et Victimes de l’Amiante d’Argentan » se sont rencontrés. Le but de cette réunion, faite à Condé sur Noireau, était d’établir un premier contact entre ces 2 associations de salariés afin d’exposer les objectifs, actions et luttes menés de part et d’autre, ainsi que les difficultés et oppositions auxquelles elles sont confrontées.


L’usine Honeywell de Condé sur Noireau et la fonderie APM d’Argentan ont une histoire industrielle et économique différente, mais tous les salariés de celles-ci ont été exposés aux fibres d’amiante. Ces 2 associations mènent, par conséquent, un combat commun, celui de faire officiellement reconnaître par l’état cette réalité afin de permettre, à travers la promulgation d’un arrêté interministériel, à ces anciens salariés d’obtenir le statut de « travailleur de l’amiante » et de pouvoir bénéficier d’une véritable retraite avant de devenir malade (pré-retraite amiante).

  • Concernant l’ancienne usine Honeywell de Condé sur Noireau (fabrication de plaquettes et segments de frein), l’amiante a été utilisé massivement jusqu’à son interdiction en France, fin 1996. Les anciens salariés sont actuellement reconnus, par arrêté interministériel, travailleur de l’amiante pour la période 1960 – 1996. L’usine n’a jamais été désamiantée et les salariés ont continué à être exposés à ces fibres mortelles jusqu’à la fermeture en juin 2013 : cette période de « classement amiante » doit être absolument étendue jusqu’à cette date et non jusqu’à 1999, ce que l’état semble vouloir faire.
  • Concernant l’ancienne fonderie APM d’Argentan, les salariés se battent pour une reconnaissance de leur entreprise dans le journal officiel, ayant manipulé de l’amiante de 1966 à 1997. Ils ont gagné leur inscription au journal officiel en 2008 par décision du tribunal administratif de CAEN. Ceci a permis à 45 salariés de partir en pré-retraite amiante mais la cour administrative de NANTES a cassé ce jugement en juin 2009. Depuis cette date, l’association se bat pour que le restant des salariés concernés puissent obtenir équité et justice. A noter, qu’une décision politique immédiate permettrait de faire partir 35 salariés.

Le principal constat fait lors de cette réunion est l’absence de prise de position politique d’un gouvernement qui semble oublier la justice sociale, pliant sous la pression du patronat. Il a été décidé, par conséquent et dans la mesure du possible, de mener des actions communes.



Nous organisons,  une conférence de presse, le vendredi 1er novembre à 11h00, à la salle du Pont-Féron, Allée Claude Chappé à Flers (61).

vendredi 6 septembre 2013

Le Collectif rencontre le Ministre du Budget, Bernard Cazeneuve



Ce samedi 6 septembre, une délégation du Collectif a été reçue par le Ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, à la mairie de Lessay (Manche).

Cette réunion d’une demi-heure, faite en présence de Laurent Beauvais ,Président de la Région Basse-Normandie et de Stéphane Travert, député de la 3ème circonscription de la Manche, a permis à notre Collectif d’exposer de « vive-voix », au Ministre, notre demande concernant la révision du classement amiante de l’usine Honeywell de Condé sur Noireau (extension pour la période 1997-2013) et de lui faire part de notre totale incompréhension concernant le choix du gouvernement d’accepter uniquement une extension sur 3 ans.

Nous remercions le Ministre d’avoir accepté de modifier son déplacement dans la Manche afin de nous recevoir et de débuter réellement un dialogue constructif désiré de part et d’autre.

Sans pouvoir, à l’heure actuelle, dévoiler le détail des échanges qui ont été faits lors de cette réunion, nous pouvons d’ores et déjà la qualifier de constructive et positive. Elle nous a permis d’exposer concrètement les raisons de notre demande et d’argumenter, à l’aide d’éléments précis et factuels, pourquoi le gouvernement devait accepter d’étendre ce classement sur l’ensemble de la période 1997-2013, au nom de la justice sociale.

Nous avons remis, à la fin de cette réunion, une synthèse de ces arguments et éléments au Ministre qui s’est engagé à les étudier en détail et à nous recontacter.


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